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24/07/2008 - EQUIPE DE FRANCE FFSA CIRCUIT
Romain Grosjean, vainqueur moral d’Hockenheim
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| © DPPI |
Romain Grosjean a mis fin à la série noire. Le pilote de l'Equipe de France FFSA Circuit a renoué avec le podium de la plus belle des manières, en s'adjugeant sa 2è victoire des GP2 Europe… avant de se prendre les pieds dans le tapis vert d'Hockenheim.
Romain Grosjean n'avait plus goûté aux joies du podium depuis deux mois. Aussi, en arrivant à Hockenheim le week-end dernier, le natif de Genève avait à cœur de remettre les pendules à l'heure. Contrairement à beaucoup de circuits qui sont nouveaux pour Romain en 2008, Hockenheim est une piste qu'il connait bien pour y avoir couru quatre fois l'an en F3 Euro Séries. " Effectivement, je n'ai pas tardé à trouver mes marques même si en GP2 les repères sont un peu différents de ceux de la F3 Euro Series ", confirme le pilote de l'Equipe de France FFSA Circuit, " Les essais libres se sont très bien passés et il nous manquait un petit rien pour décrocher la pole position. "
Le fil rouge de la première course était les conditions d'adhérence. Sec à l'extinction des feux, l'asphalte d'Hockenheim n'en était pas moins soumis à une grande variabilité de qualité. Deuxième sur la grille de départ, Romain a peiné pour trouver un rythme de course constant avec des pneus inconstants, mais il n'en était pas moins solidement accroché à la 2è place derrière le leader du championnat, Giorgio Pantano. " Nous étions très nettement au-dessus du lot avec Giorgio. Je suis revenu sur lui mais mes pneus arrière se dégradaient rapidement et j'ai dû lever le pied après la mi-course. A 10 tours de l'arrivée j'avais abdiqué et j'étais très heureux d'avoir le podium en ligne de mire après plusieurs désillusions à Monaco, Magny-Cours et Silverstone. "
L'adhérence s'est alors rappelée au bon souvenir du peloton de l'antichambre de la F1 sous la forme d'une averse d'abord légère puis soutenue dans les trois derniers tours. Cruel dilemme : fallait-il rentrer aux stands pour chausser des pneus sculptés ou défier les lois de la physique en pneus slicks ? Les deux leaders ont privilégié la première option. Face au très expérimenté Giorgio Pantano, ancien pilote de F1 et triplant en GP2 Series, Romain a opposé sa virtuosité.
" J'ai jaugé son grip sous la pluie, j'ai vu qu'il commettait plusieurs fautes alors que la pluie redoublait : les conditions que je préfère ! Je me suis servi de ma connaissance d'Hockenheim. Ce n'est pas un avantage en termes de performance mais je me sentais très fort mentalement. Je savais quelles trajectoires prendre et où tenter un dépassement. Porter une attaque à l'épingle était risqué, il valait mieux attendre le stadium où la perte d'appuis est plus marquée et où l'on peut faire la différence sur une piste humide. Les derniers tours ? Je n'arrêtais pas de me dire 'Surtout reste sur la piste, fais attention aux flaques'. A la fin j'étais totalement vidé mais tellement heureux ! "
Vidé mentalement, et bientôt mathématiquement ! Nombreux étaient les pilotes en perdition en pneus slicks sur une piste détrempée. A deux tours du but, Romain a débordé un retardataire sans se méfier des drapeaux jaunes qui interdisent toute manœuvre de dépassement, quelles que soient les conditions. La direction de course lui infligeait une pénalité de 25 secondes et Romain chutait à la 2è place. " C'est dur après une victoire si chèrement acquise en piste ", reconnaît Romain, " Mais c'est l'application stricte du règlement et je n'ai rien à y opposer même si je n'ai gagné aucune place avec ce dépassement. "
Le lendemain, Romain s'élançait de la 7è place sur la grille de départ et prenait le couloir intérieur pour fendre le peloton. Jusqu'à ce qu'Alvaro Parente lui ferme claque violemment la porte au nez. " Il m'a poussé une fois, deux fois, trois fois ! Je suis allé voir la direction de course après coup pour savoir pourquoi et comment Alvaro s'en était tiré sans une réprimande… " Acculé hors piste, Romain a percuté le muret des stands et a chuté au 10è rang, qui plus est avec une voiture sévèrement endommagée sur le côté gauche. " Le barge board, des ailettes et la planche avant étaient durement touchés. Il ne servait à rien de se laisser envahir par de mauvais sentiments. Je me suis appliqué à remonter dans les points et à montrer qu'on avait le potentiel pour jouer à nouveau la gagne. Mais avec une voiture déséquilibrée mes pneus étaient détruits et ma voiture avait perdu de son efficacité. Dans ces conditions, marquer les points de la 4è place est une grande satisfaction. "
Bilan d'Hockenheim ? " 11 points ! Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas marqué autant de points. Je suis 3è au championnat et on a surtout démontré qu'on était capable de se battre pour la pole position et pour les deux victoires. En Hongrie il faudra passer à la vitesse supérieure et gagner ! "
D’un baquet à l’autre...
A peine rentré d'Allemagne, Romain a troqué sa Dallara Renault du championnat GP2 Series pour la Renault F1 R28 qui s'est offert son premier podium à Hockenheim. Pour sa deuxième journée de roulage au volant d'une F1 après son galop d'essais à la mi-juin, le membre de l'Equipe de France FFSA Circuit avait pour principal objectif de prendre ses marques sur le circuit de Jerez de la Frontera.
" C'était la première fois que je tournais à Jerez, j'ai dû trouver mes marques ce matin et j'ai pu avancer dans la mise au point de la voiture en la faisant progresser tout au long de la journée " explique Romain. " C'est toujours aussi impressionnant depuis le cockpit et j'étais content de pouvoir travailler avec l'équipe une nouvelle fois. C'était un petit peu difficile ce matin car il faisait très chaud mais j'ai beaucoup aimé roulé sur ce circuit qui comprend des enchaînements rapides et lents intéressants. J'espère maintenant mettre à profit ces prochains jours pour apprendre au maximum. "
Romain reprendra le volant de la R28 pour la dernière journée d'essais.
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