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12/05/2008 - EQUIPE DE FRANCE FFSA CIRCUIT
Délice turc pour Romain !
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| © DPPI |
La manche inaugurale de Barcelone avait laissé un goût amer au champion GP2 Asie. A Istanbul, Romain Grosjean s’est offert un délice turc !
Pénalisé par la direction de course de Barcelone, il y a deux semaines à l’occasion du premier rendez-vous de la saison du championnat GP2 Europe, Romain Grosjean avait quitté l’Espagne avec ce sentiment du travail inachevé, sans avoir pu combattre ses moulins à vent. S’il acceptait la sanction de dernière minute qui l’avait privé d’une victoire conquise sur le terrain à la force du poignet, « de l’intérieur du cockpit les choses paraissaient très différentes, mais il faut accepter la pénalité, c’est une leçon à retenir », le membre de l’Equipe de France FFSA avait à cœur de se racheter ce week-end en Turquie.
« Je ne connaissais pas le circuit de l’Istanbul Park en arrivant en Turquie et je dois dire que ce n’est pas le plus facile du calendrier ! Certains enchaînements des secteur 1 & 3 sont compliqués, avec des virages en aveugle et je n’avais que 30 minutes pour l’apprendre avant les qualifications » explique Romain, « Les qualifications se sont pourtant bien passées même si je regrette que des drapeaux jaunes m’aient empêché de me battre pour une place sur la première ligne qui était à notre portée. »
24 heures après avoir été jeté dans le grand bain du circuit du Bosphore, Romain déclinait l’une de ses spécialités, le départ canon, qui le catapultait au 2è rang derrière le poleman et ancien pilote de Formule 1 Giorgio Pantano, mais devant l’expérimenté et rapide Andreas Zuber. Et c’est à la manière d’un vieux briscard que Romain a contenu son redoutable adversaire, 34 tours durant. « Dans la première course, la plus grande partie du travail était faite à partir du moment où j’avais pris un excellent départ. J’ai ensuite couru sur le mode défensif pour résister à Zuber qui était manifestement plus rapide que moi. Je me suis appliqué à être propre et rapide en sortie de virage pour ne lui offrir aucune opportunité de m’attaquer. »
Seule fenêtre de tir pour Zuber, le pit stop obligatoire dans la première course du week-end. Le pilote d’origine Autrichienne courant sous licence des Emirats Arabes Unis et Romain jouaient au chat et à la souris jusqu’à ce qu’une neutralisation de l’épreuve sous régime de voiture de sécurité ne précipite leur entrée aux stands concomitantes. « Je suis ressorti devant lui et j’ai pris un meilleur restart, la 2è place était à moi ! » sourit Romain, « Mais cette course nous a montré que nous avions des progrès à faire car ma voiture n’était pas la plus efficace le samedi. »
Le lendemain, Romain prenait position sur le 7è emplacement de la grille de départ, en vertu de la réglementation sportive dite de la grille inversée, qui permute les huit premiers de la course 1. Une fois encore, Romain était le plus prompt à l’extinction de la rampe des feux. Quatrième au premier virage, il dépassait ses adversaires un à un et harcelait le leader, le Russe Vitaly Petrov. Seul un imprévu semblait alors pouvoir barrer la route de la victoire au Français. L’inattendu a déboulé non pas sur quatre roues, mais à quatre pattes… « En attaquant Petrov pour la première fois j’ai vu ce chien sur la piste, nous arrivions très vite sur lui et je me suis rabattu ! » explique Romain, « C’était assez surréaliste mais il fallait rester concentrer et cajoler la voiture car derrière le safety car à 2 à l’heure les températures grimpaient dangereusement. Petrov est un coriace, je le savais depuis le GP2 Asie, il s’est bien défendu mais j’ai réussi à le passer en deux temps. »
Plus rien ne pouvait empêcher Istanbul de devenir le Byzance de Romain, qui remonte au 2è rang au classement général, à cinq longueurs du leader, Giorgio Pantano. Prochaine étape Monaco. « Encore un circuit que je ne connais pas, et certainement pas le plus facile du calendrier non plus ! » concède Romain. Point de simulateur ou autre artifice moderne pour se préparer mentalement à dévaler à tombeau ouvert entre deux rangées de rails. « Je regarderai les vidéos d’une caméra embarquée… j’adore les circuits en ville, l’atmosphère y est toujours unique. Inutile de tirer des plans sur la comète, il ne faudra pas être manchot en qualifications pour espérer toucher le jackpot au casino ! »
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