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EQUIPE DE FRANCE FFSA CIRCUIT
Premier bilan de la saison 2008
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| Les membres de l'Equipe de France FFSA Circuit et leur capitaine : Jean Alesi© DPPI |
La moisson de début d’année des pilotes de l’Equipe de France Circuit est riche de plusieurs pole positions et victoires, et même d’un titre. L’heure d’un premier bilan a sonné !
Jules Bianchi
F3 Euro Series (Ecurie ART Grand Prix)
6 courses
Meilleure place sur la grille de départ : 5è
Meilleur résultat en course : 3è
Position au championnat : 9è, 9 points. 3è du classement rookies (20 points)
Ce début de saison était plutôt intéressant en termes de performance mais le manque d’expérience s’est fait sentir. Je suis sorti avec un autre concurrent dans la première course de l’année à Hockenheim, entre les rails de Pau c'était très compliqué en revanche, l'étape au Mugello s'est bien déroulée. J’ai énormément appris sur ces trois circuits qui sont très différents et dont les conditions de piste étaient très particulières avec la pluie à Pau, le froid à Hockenheim et la chaleur en Italie. J’espère que cette expérience sera profitable et que je ne commettrai plus les mêmes erreurs. J’ai rencontré tous les cas de figure possibles côté météorologique et je suis parti devant, du milieu et du fond de la grille. Je dois intégrer le tout pour la suite de la saison. La transition de la Formule Renault à la F3 Euro Series est assez radicale en ce qui concerne l’approche, beaucoup plus professionnelle. La voiture est plus évoluée mais j’avais ressenti un décalage plus prononcé en arrivant du kart en Formule Renault l’année dernière. Les plus gros changements se situent dans la conduite et dans le comportement dans un environnement très professionnel. Ça n’a pas été une contrainte et je pense m’y être bien habitué, je me sens dans mon élément.
Romain Grosjean
GP2 Series (Ecurie ART Grand Prix)
16 courses
Meilleure place sur la grille de départ : Pole position (4)
Meilleur résultat en course : Victoires (5)
Position au championnat : 3è, 19 points
Champion GP2 Asie avec 61 points
L’année a commencé très tôt et très bien avec plusieurs victoires et pole positions et finalement le titre en GP2 Asie devant des pilotes plus chevronnés. Pour ce qui est du championnat européen, j’ai commis un peu trop d’erreurs de débutant mais le niveau de performance est plus que correct et ça a un côté rassurant. Nous avons bien progressé au Castellet la semaine dernière et j’espère que les 2/3 petites astuces que nous avons trouvées se concrétiseront par de bons résultats à Magny-Cours. Il devrait y faire chaud et c’est tant mieux car d’une manière générale nous sommes plus performants lorsque le mercure grimpe. La GP2/08 convenait moins bien à mon style jusqu’à présent, elle n’est pas toujours facile à conduire et je n’ai pas toujours été en confiance. Je n’ai pas retrouvé le feeling que j’avais avec l’ancienne voiture que j’ai utilisée dans le championnat asiatique, que l’équipe connaissait sur le bout des doigts et qu’elle a donc pu rapidement adapter à ma convenance. Passer de la F3 au GP2 représente une grosse étape car l’auto est plus lourde et beaucoup plus puissante, mais les techniques utilisées sont dans le même esprit et la transition a été d’autant plus facile que je suis resté dans la même écurie.
Charles Pic
Formula Renault 3.5 Series (Ecurie Tech1 Racing)
7 courses
Meilleure place sur la grille de départ : Pole position
Meilleur résultat en course : Victoire
Position au championnat : 4è, 31 points
Le bilan est globalement très bon puisque si on m’avait dit en début de saison que je serai 4è du championnat avec une victoire après 7 courses, j’aurais signé tout de suite ! Cela dit, d’un point de vue personnel je ne suis pas totalement satisfait car je pense qu’on était plus performants que ce que nous avons montré parfois. A Spa et Silverstone par exemple, des erreurs personnelles et collectives nous ont fait manquer les points de la 4è ou 5è place. A Spa j’ai péché par excès de prudence : j’étais rapide en essais libres mais j’ai stagné en qualifications alors que les autres gagnaient 4 dixièmes de seconde. Ma voiture était survireuse et je n’aime pas les trains avant forts. Avec mon ingénieur il a fallu que l’on soit confronté à ce problème pour le corriger. Les débuts en Formula Renault 3.5 Series sont assez complexes en venant de la Formula Renault 2.0 et je me suis surtout concentré à l'amélioration de tous les domaines dans lesquels je pouvais progresser. L'auto ne se conduit pas du tout comme une Formula Renault 2.0 avec laquelle on freine tard, en ligne, avant de tourner le volant. J'ai dû adapter mon style de pilotage : il faut tourner le moins possible avec le volant et plus avec le freinage.
Adrien Tambay
Formule BMW Europe (Ecurie Eifelland Racing)
4 courses
Meilleure place sur la grille de départ : Pole Position (2)
Meilleur résultat en course : Victoires (2)
Position au championnat : 2è, 92 points
La Formule BMW Europe est la suite logique du championnat Formule BMW ADAC et s’inscrit dans sa continuité. Le championnat était déjà très européen l’année dernière et le plus délicat pour moi a été de changer de statut. Je suis perçu comme l’un des deux ou trois favoris du championnat alors que l’année dernière j’étais un rookie qui devait apprendre, avait le droit à l’erreur et n’avait rien à perdre. Le début de saison s’est bien passé avec un premier meeting superbe à Barcelone : deux pole positions et deux victoires. Zolder a été un empilement de problèmes personnels et collectifs mais il vaut mieux les regrouper sur un même week-end ! Je suis 2è au championnat, je me sens très bien dans cette équipe et dans l’auto. Mes équipiers ? Il est vrai que je m’attendais à ce qu’ils soient plus compétitifs car l’un d’eux a la même expérience de l’ADAC que moi. A Spa en essais privés il était plus rapide qu’avant mais j’espère être capable de comprendre assez bien la voiture et ses réactions pour pouvoir mener l’équipe par moi-même. Eifelland Racing n’a pas de base de comparaison et ça peut être difficile dans certains moments comme à Zolder où nous avions des problèmes de set-up. Cela dit, dans les écuries adverses il y a le risque d’une rébellion d’un pilote qui n’accepte plus de rester derrière son équipier. Après le baccalauréat on va se concentrer sur Silverstone pour reprendre au plus vite la tête du championnat !
Jean-Eric Vergne
Eurocup Formula Renault 2.0 (Ecurie SG Drivers' Project)
Formula Renault 2.0 WEC (Ecurie SG Formula)
8 courses
Position au championnat : 15è, 4 points (Eurocup) & 7è, 16 points (WEC).
Meilleure place sur la grille de départ : 3è
Meilleur résultat en course : 5è
Mes premiers roulages n’étaient pas bons, j’étais très loin du compte et j’ai dû beaucoup travailler cet hiver pour que la transition avec la Formule Campus se fasse dans les meilleurs délais. J’étais toujours à 4 dixièmes de seconde de mes équipiers plus expérimentés en début d’année et les entames de championnat n’ont pas été de tout repos : à Nogaro j’ai calé dans une course et me suis fait couper en deux dans l’autre, à Spa je me suis impatienté derrière un concurrent moins rapide et j’ai payé le prix fort, enfin à Dijon la direction de course fait une énorme erreur dans le classement qui me prive d’un podium ! A Silverstone les progrès étaient sensibles : j’étais 3è sur la grille de départ, devant mes coéquipiers et le travail commence à porter ses fruits. J’ai appris de mes petites erreurs qui ruinent un week-end entier et l’objectif est désormais de finir les courses sans s’être cassé le nez sur un obstacle quel qu’il soit. L’équipe est contente de mon travail, l’aide qu’elle m’apporte est précieuse et la performance va crescendo ; je suis dans une phase ascendante et il me reste à concrétiser les progrès effectués par de bons résultats. Le fait d’avoir des coéquipiers plus expérimentés et qui se battent pour la victoire n’a pas été une source de doute. Au contraire, j’apprends vite et beaucoup grâce à eux.
Jean-Karl Vernay
F3 Euro Series (Ecurie Signature Plus)
6 courses
Meilleure place sur la grille de départ : 4è
Meilleur résultat en course : 5è
Position au championnat : 14è, 4 points
Les essais hivernaux étaient excellents et j’étais confiant en arrivant à Hockenheim, où je termine d’ailleurs la première course à la 5è place malgré quelques erreurs sans lesquelles j’aurais pu monter sur le podium. Dans la deuxième course, Mäki me rentre dedans et les points s’envolent bêtement ce qui est très dommageable dans un championnat extrêmement relevé. Mais notre niveau de performance était excellent et j’ai rapidement oublié l’incident. En revanche, au Mugello c’était la catastrophe. Nous étions rapides la première journée et on en avait encore sous le pied. Le lendemain, on ne comprend toujours pas pourquoi nous avons perdu 1,5 secondes ! D’autant moins que j’avais été très rapide l’année dernière au Mugello. Je m’attendais à me battre pour le top 5 comme l’année dernière et au lieu de ça nous étions dans les derniers ! Cette énigme est digérée et j’espère qu’elle ne se représentera pas. A Pau j’étais trop prudent en qualifications sous la pluie et je l’ai payé par une médiocre 9è place sur la grille de départ. Je suis bien remonté mais voir l’arrivée à Pau sans accrochage n’est pas une sinécure ! En conclusion, la performance est là et je suis très souvent le plus rapide de l’équipe, mais j’ai parfois fait des petites erreurs, parfois j’ai été trop prudent ce qui m’a conduit à prendre trop de risques par la suite. Pour la suite de la saison, je ne changerai donc rien côté performance pure, mais je dois me libérer en qualifications car la course n’est pas la même lorsque l’on part de très haut sur la grille de départ ! Avec un peu de réussite et d’application ça finira bien par payer.
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