WWW.GAZETTECRK.COM______Commission Régionale de Karting

WWW.GAZETTECRK.COM______Commission Régionale de Karting

02 Décembre : Un Loeb 4 étoiles

Il aura fallu attendre non sans une certaine crispation le terme du RAC, ultime manche du championnat, pour connaître le dénouement d'une saison WRC exceptionnelle de suspense mais ce week-end, c'est bel et bien le triple champion du monde en titre Sébastien Loeb qui a eu le dernier mot, en ralliant l'arrivée galloise en troisième position. Réduit à l'espérance d'un faux-pas du leader Citroën après deux abandons successifs au Japon et en Irlande, Marcus Grönholm tire sa révérence en échouant à quatre longueurs d'un troisième sacre mondial.

Juha Kankkunen, Tommi Mäkinen et... Sébastien Loeb, s'il est trois légendes à citer en introduction du livre d'or du WRC désormais, ces trois pilotes se démarquent allègrement du lot. Les deux premiers, irrésistibles dans les années 90 du haut de leurs 23 et 24 succès respectivement, avaient certes vu certains de leurs disciples les outrepasser en terme de victoires - à l'image de Marcus Grönholm (30 rallyes au palmarès), de Carlos Sainz (26) ou du regretté Colin McRae (25) - mais faisaient toujours figures d'indétrônables références, il y a encore cinq ans, avant qu'un jeune et talentueux Alsacien ne s'attaque à son tour à leur chef d'oeuvre commun: le quadruplé.

Depuis 2004 en effet, le championnat du monde des rallyes rime avec Sébastien Loeb. Et si Juha Kankkunen s'était adjugé ses quatre couronnes sur huit saisons, entre 1986 et 1993, le porte-drapeau du team Citroën a réussi dans son exploit le pari de faire aussi bien que Tommi Mäkinen - sacré sans interruption de 1996 à 1999 - en remportant ses quatre titres consécutivement. Cette année pourtant, le suspense, sans être à son comble lors de l'épilogue gallois, aura tenu en haleine tous les amateurs de WRC. Pour la première fois de son règne, Sébastien Loeb aura dû se confronter tout l'exercice durant à une adversité redoutable, incarnée par Marcus Grönholm - un pilote au moins aussi combatif que lui - poussé dans ses derniers retranchements jusqu'à l'ultime spéciale du championnat.

Indétrônable, y compris dans les ténèbres

Une formidable concurrence qui avait certes pris du plomb dans l'aile suite aux abandons coup sur coup du Finlandais au Japon et en Irlande mais dont l'intensité, jamais démentie, concourt à accorder d'autant plus de mérite à celui qui n'avait jamais été contesté à ce point depuis trois ans - consacré avec dix victoires en 2005 (un record) et malgré quatre forfaits en 2006. Assuré de décrocher une quatrième étoile ce week-end par la seule grâce d'une cinquième place - une position quasiment indigne du talent et de la monture de l'intéressé - Sébastien Loeb s'est certainement résigné pour la première fois de sa carrière à privilégier la prudence, se contentant d'un temps scratch simplement au Pays de Galles et d'un troisième rang au général - à plus d'une minute trente du vainqueur Mikko Hirvonen - amplement suffisante à son bonheur.

Parfaitement conscient de l'aisance du challenge de la cinquième place pour un pilote de la trempe de son rival fraançais, Marcus Grönholm, lui, n'escomptait qu'un coup du sort pour partir en retraite avec un troisième titre de champion du monde dans le coffre (après 2000 et 2002). " Loeb terminera sans problème dans les cinq premiers. Mes espoirs ne reposent donc que sur l'éventualité qu'il connaisse un souci et qu'il abandonne ", confiait-il avant même le départ du rallye. Un voeu impie qui dans sa réalisation lui aurait alors permis de se cantonner à la deuxième marche du podium sur le 'Wales' - rang qu'il se sera efforcé de défendre, sans réellement chercher à épingler un 31e succès à son tableau de chasse.

Preuve néanmoins que la mission britannique qui incombait à Sébastien Loeb ne relevait pas de la sinécure, le scénario fou de la sixième spéciale du week-end aurait tout aussi bien pu s'avérer fatal au premier équipage du double chevron. Victimes d'une panne électrique et plongés dans le noir à cette occasion, le pilote alsacien et son lieutenant Daniel Elena ont tout simplement rallié l'arrivée de la dernière spéciale de l'étape initiale " au jugé ", selon leur propre aveu, ne perdant qu'une trentaine de secondes dans la bataille. Un exploit digne de quadruples champions du monde. Signe finalement que nul ne pouvait prétendre à détrôner Sébastien Loeb cette saison. Pas même un Marcus Grönholm qui appartient pourtant lui aussi à la légende du WRC.



02/12/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 48 autres membres