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22 Janvier 2011 : Le Rallye de Monté Carlo de Mathieu Maurage

 

MATHIEU MAURAGE - RALLYE DE MONTE CARLO 2011

 


Contrat rempli, les deux buts que s'était fixé le jeune pilote sont atteints. Son classement à l'issue des six premières spéciales lui ont permis de se faire remarquer et de montrer une nouvelle fois ses talents de pilote. Il est à l'arrivée du mythique rallye de Monte Carlo, et cerise sur le gâteau, il réalise un rêve de gosse.

 


Pas grand chose à signaler lors de la boucle Ardéchoise. "J'ai frôlé la catastrophe en hésitant pour prendre une corde dans la descente vers Antraigues. Un rattrapage au frein à main et j'ai pu continuer ma course avec seulement un anti brouillard arraché contre le rocher." Après un 34ème temps pour sa première spéciale dans un rallye en mondial, le pilote de l'ASA Montélimar se classe 25ème dans la plus longue du rallye : 40 kilomètres entre Burzet et Saint Martial. Un sans faute jusqu'à Valence et Mathieu pointe à la 26ème place du général et en troisième position des CLIO R3. "Le Moulinon, Antraigues, Burzet, Saint Bonnet le froid des noms qui parlent aux passionnés, cette édition du centenaire me permet de faire des spéciales grandioses. Une première étape réussie, demain le Vercors, pourvu que ça dure."

 

 


Jeudi, sortie du parc fermé à 11 heures 26, vingt minutes d'assistance et départ vers le Vercors où le premier passage s'effectue sans encombre sur des spéciales sèches, mais parsemées d'embûches, retour à Valence, Mathieu est satisfait il conserve ses positions.
15 heures 30, sortie du parc d'assistance, direction le Vercors pour le deuxième passage. L'auto du pilote Montilien est équipée de quatre pneus pluie alors que la neige tombe et commence à recouvrir les routes. Au moment du passage de son ouvreur, la neige ne tombait pas ou si peu que rien ne laissait présager un tel changement de météo. Au départ des deux spéciales, l'ouvreur prévenait Mathieu et expliquait à son pilote inexpérimenté dans de telles conditions que le seul but était de rentrer au parc le soir. Imaginez vous au volant d'une auto de 250 CV avec des pneus normaux dans un col (montée et descente) avec trois centimètres de neige fraîche. Après être passé par un champ en contrebas, poussé par des spectateurs en montée, et bien d'autres péripéties, le jeune pilote perd quinze minutes, 21 places au général et prend un grand coup au moral. "Je savais que le Monte Carlo pouvait devenir une loterie en fonction de la météo, j'en ai eu la preuve aujourd'hui. Malgré tout je suis rentré à Valence, je n'ai pas cassé l'auto et je suis toujours dans les soixante premiers, ceux qui pourront participer à la dernière nuit du Turini." A noter que même les pros peuvent se tromper puisque Skoda perd le rallye dans les mêmes circonstances.

 

Vendredi, un nouveau rallye débute pour Mathieu. Le premier jour il a encore prouvé qu'il savait piloter vite et bien. Le deuxième jour il a subi la météo mais a su éviter l'erreur fatale. Dans Montauban, la première spéciale de la journée, il perd quelques secondes en s'arrêtant pour vérifier son pneu avant gauche. Un comportement un peu bizarre de la Clio lui laisse penser qu'il a crevé. Il repart, il n'a pas crevé mais reste sur la défensive pour éviter la faute. 250 kilomètres de liaison et c'est l'arrivée à Monaco, trois heures de pause et Mathieu va partir à l'assaut du célèbre col du Turini.

 

"Le rêve continue, j'ai signé des bons temps dans l'Ardèche, je suis passé à travers tous les pièges du Vercors, et ce soir je participe à la nuit du Turini. Mais je sais que je dois rester concentré et ne surtout pas faire la faute de trop, je dois absolument être à l'arrivée ! Comme toujours, ce sera le meilleur remerciement que je pourrai offrir à tous mes partenaires et tous ceux qui me suivent et m'encouragent."
Il reste au pilote de l'ASA Montélimar à parcourir 84 kilomètres d'épreuve spéciale, où tout peut arriver. Dans la première boucle, les galères continuent : "C'est fini !!", crie-t-il dépité à Anderson son copilote quand la pédale d'accélérateur ne répond plus dans le Turini. Mais ce n'est pas le moment de pleurer. Il sort de l'auto vérifie le câble et s'aperçoit qu'il est juste sorti de son logement à la pédale. Il répare et repart, mais 500 mètres plus loin, le capot moteur s'ouvre ! Dans la précipitation, il a oublié de le verrouiller. En plus de tout ça, un court circuit engendre des coupures électriques aléatoires. Il fait les deux spéciales sans les gros phares avec un moteur qui coupe de temps en temps. Mais une fois encore il rejoint l'assistance. L'équipe Chazel qui a fait un super boulot tout au long de l'épreuve trouve la panne électrique et à le temps de réparer avant la dernière boucle. Le pilote repart avec une auto en état avec la ferme intention de rallier l'arrivée tout en se faisant plaisir. Minuit passé, départ de l'avant dernière spéciale, un manche (frein à main) un peu trop prononcé au passage du col du Turini et c'est un tête à queue salué par des spectateurs en folie. La dernière spéciale est une formalité, le retour à Monaco est euphorique dans l'auto, Mathieu et Anderson les deux gamins 20 ans ont réussi, ils sont à l'arrivée de leur premier Monte Carl' à la 42ème place sur 110 partants.

 

"Que du bonheur !! Aussi incroyable que ça puisse paraître, malgré le bruit du moteur et le casque, on entend les spectateurs hurler et applaudir au bord des routes. Dans l'Ardèche, dans la Drôme, au Turini c'est la folie, on nous l'avait dit, mais le vivre c'est autre chose. Côté sportif je suis étonné et super content de mes performances. Quand aux galères, on m'a dit que j'avais eu droit à pratiquement tous les soucis qu'on peut rencontrer en une saison !! J'ai voulu participer à cette épreuve pour m'étalonner, montrer mes capacités, acquérir de l'expérience et prendre un maximum de plaisir et bien c'est réussi, tout y est. Merci à tous ceux qui m'ont aidé pour vivre ça."

 

Un rallye national (l'Ecureuil), un rallye du championnat de France (le Mont Blanc) et le Rallye de Monte Carlo, trois épreuves totalement différentes mais un même constat, le jeune pilote sait gérer une course, il est performant et réfléchi, il sait aller vite ou assurer en fonction des paramètres. Un rallye ne se gagne jamais dans la première spéciale, mais peut s'y terminer. "Pour être à l'arrivée au bout de trois jours de course, il ne faut pas piloter qu'avec le volant et les pédales !!"



24/01/2011
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